samedi 10 juillet 2021

Retrouvailles estivales pour la SMI

 Est-ce à préciser que nous étions impatients de nous retrouver, après plus d'un an de privations, d'arrêt des activités, de frustrations humaines, de contexte a-sociatif et non associatif ?

 Les champignons doivent avoir des yeux et des oreilles, car ils s'étaient donner le mot pour que nos retrouvailles soient réussies.

En ce lundi 5 juillet 2021, il a été décidé de nous retrouver à Bèze, car Sébastien nous a gentiment proposé les tables extérieures des grottes pour la détermination des champignons.  La température ce soir là était, comme par miracle dans un contexte frais et pluvieux, très agréable, le cadre des sources de la Bèze magnifique, il ne manquait plus que les champignons pour que la fête soit pleine. Et elle le fût !

Deux sites furent prospectés : un secteur à l'est de l'étang de Bessey dans le bois appelé les Petites Vacherosses (station où nous avons déjà par le passé trouvé Gyroporus cyanescens, voir article sur ce même blog), puis le bois de Bèze.

Dans les deux secteurs une belles diversité de champignons lamellés  a été observée. Des champignons plein les paniers, de quoi nous réjouir et retravailler les déterminations, par familles (bolets, russules, amanites en tête...) à l'aide des clés de détermination.

La photo prise par Mr Monget pour le Bien Public résume bien l'ambiance

Photo : Rémi Monget (BP)

Au bon milieu de toutes ces trouvailles, parmi lesquelles cèpes et girolles, une a particulièrement retenu notre attention. Nous la devons à des petits mycologues en herbe aux yeux bien alertes !

Marceau, tu peux être fier ! Ne t'inquiète pas Louison, tu en trouveras d'autres toi aussi...

Strobilomyces strobilaceaus, un bolet méchuleux aux tonalités inhabituelles


De la curiosité d'avoir trouvé un champignon gris, Marceau est vite passé à la fierté lorsqu'il a appris qu'il venait de trouver une espèce considérée comme rare, et même à protéger : le "bolet pomme de pin", Strobilomyces strobilaceus. Observé dans ce bois régulièrement de 1899 avec la découverte de Maurice Barbier jusqu'à nos jours, il reste que ce champignon est peu fréquent et doit sa présence ici dans la châtaigneraie de Bèze probablement à l'acidité de cette station hétérotopique. Il est non comestible, et encore qu'il le fût nous demandons à ce qu'il soit préservé.


La liste des autres trouvailles  :


Quelques trouvailles :
Cèpe bronzé, Boletus aereus

De jeunes amanites rougissantes, Amanita rubescens

le plutée jaune-lion, Pluteus leoninus

Merci aux participants, un vent de jeunesse a soufflé sur la SMI, c'est vivifiant !