Quoiqu'elle soit commençons par souhaiter à tous une bonne année. Bonne année mycologique certes, mais avant tout une bonne santé. Pensons à notre santé avant celle des champignons.
2014 a été une année exceptionnelle. Mais j'ai peur que l'exceptionnel devienne banalité à l'avenir.
En effet de plus en plus fréquemment les années se radoucissent repoussant l'hiver de plus en plus loin dans le calendrier et prolongeant ainsi la douceur d'automne.
Preuves à l'appui, la première gelée automno-hivernale est venue le 6 novembre, un accident, puisque le thermomètre n'a ensuite flirté avec les négatifs que le 8 décembre (gelée blanche inoffensive). La vraie première gelée qui a duré est venue seulement le 23 décembre (-3°C, -4°C les jours suivants avec une chute de neige le 27 décembre).
La nature en perd son latin. Quant à nous mycologues, c'est le contraire, nous apprenons de nouveaux noms latins. Car qui dit douceur (et humidité), dit champignons en pagaille.
Les inventaires qui ont lieu dans les réserves naturelles locales ont été prolongés pendant le mois de novembre puis décembre. En particulier avec Jean-Claude Verpeau et la SMCO, nous nous sommes focalisés sur l'étude d'une pelouse calcaire à Brochon, dans la Réserve Naturelle Combe Lavaux-Jean Roland. Plus de 10 sorties en un gros mois.
Les résultats ont été exceptionnels, l'inventaire à ce jour sur ce petit lopin en est à 188 taxons (série en cours), dont un grand nombre de taxons rares qui nous étaient jusqu'à ce jour pas connus. Cet inventaire sera bientôt communiqué mais nul doute qu'il fera date et base de travail pour l'avenir. En attendant vous pouvez retrouver certaines fiches dans le dite de la SMCO (voir rubrique" Liens")
Parmi les nombreuses belles trouvailles, nous citions dans le précédent article Ramaria broomei. Plus rare encore nous avons trouvé ce Ramaria murrillii qui semble apprécié nos pelouses calcaires. il est donné rare en France.
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| Ramaria murrillii |
Et que dire de :
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| Pseudobaeospora laguncularis |
Les géoglosses étaient à la fête, 5 présents ici faisant de cette pelouse une pelouse d'intérêt national pour ce groupe . Citons par exemple :
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| Trichoglossum hirsutum |
Et dans d'autres groupes lessurprises ont été grandes également et les résultats remarquables (hygrocybes, entolomes et ramaires notamment).
Beaucoup de champignons peu fréquents nous sont vite devenus familiers grâce à Jean-Claude qui les a étudiés un par un. La connaissance mycologique locale a fait un pas remarqué cette année.
Pourquoi tant de découvertes ? Un site d'exception, des recherches approfondies, et bien entendu la météorologie sont les principales causes.
Alors que va nous réserver 2015 ?
Laissons l'histoire mycologique locale s'écrire. Rendez-vous dans un an pour un bilan.
Prochaine réunion : le 12 janvier 2015. Projections, galettes ...
Ce matin, des inocybes sous mes épicéas !!!