Lundi 13 janvier 2025, 20h, salle Charbonnel : soirée projection- galette
Lundi 10 février,2025, 19h, salle Charbonnel : Assemblée Générale
Lundi 13 janvier 2025, 20h, salle Charbonnel : soirée projection- galette
Lundi 10 février,2025, 19h, salle Charbonnel : Assemblée Générale
La Côte-d’Or était dans le brouillard en ce 9 novembre, et depuis pas mal de jours. Quelle idée d’aller traquer le champignon ?
Une excellente idée ! Car le soleil était là miraculeusement dans une bulle de quelques hectares, au-dessus de nos têtes, avec 25 personnes présentes (membres de la SSNB et des sociétés mycologiques locales SMI et SMCO), que des passionnés !
Au départ nous devions visiter une zone incendiée, mais après repérage, il a été constaté que celle-ci était décevante et difficilement accessible, donc le rendez-vous a été donné au pied de la combe de Saussy, une des belles hêtraies de pente de la RNR Val-Suzon.
Objectif : faire découvrir la fonge de la hêtraie. En cette saison les mycorhiziens, russules, lactaires, cortinaires ou autres lamellés n’étaient plus attendus mais tout un cortège est présent, principalement composés de champignons saprophytes.
Citons pour exemple Stereum insignitum (basidiomycète orangé spectaculaire) souvent partageant les branches tombées avec Biscogniauxia nummularia (ascomycète formant des plaques noires)
Parmi les ascomycètes inféodés classiques du hêtre, les participants ont pu découvrir également Eutypa spinosa, formant également des plaques noires mais composée de périthèces pointus ou Hypoxylon fragiforme, colonies de petits stromas oranges.
Parmi les champignons remarqués, un petit pied-de-mouton, Hydnum vesterholtii (du groupe de l’hydne roux, mais plus clair et ombiliqué) et le pleurote en huître Pleurotus ostreatus, auront eu les plus grands égards, car comestibles de fin de saison.
Un petit clin d’œil fait aux fouineurs présents : la plus petite mycène du jour : Mycena capillaris dans la litière sur feuille de hêtre, un chapeau n’excédant pas 2 mm !
La liste complète des champignons inventoriés, avec parmi eux des champignons qui n’avaient jamais été observés dans la RNR :
Ascocoryne sarcoides
Ascodichaena rugosa
Auricularia mesenterica
Bactridium flavum
Biscogniauxia nummularia
Bjerkandera adusta
Byssomerulius corium
Calycina citrina
Calycina sulfurina
Cheirospora botryospora
Conocybe subovalis
Coprinopsis picaceus
Cosmospora arxii
Cosmospora ustulinae
Daedaleopsis tricolor
Dialonectria episphaeria
Diatrype decorticata
Diatrype stigmaoides
Entoloma caeruleum
Eutypa spinosa
Eutypella sorbi
Fomes fomentarius
Fomitopsis pinicola
Galerina marginata
Ganoderma applanatum
Hemimycena cephalotricha
Hydnum vesterholtii
Hymenopellis radicata
Hypoxylon fragiforme
Hypoxylon fuscum
Kretzschmaria deusta
Lentinellus castoreus
Leotia lubrica
Marasmiellus ramealis
Merulius tremellosus
Mycena capillaris
Mycena filopes
Mycena galericulata
Mycena pura
Mycena vitilis
Phellinus ferrugineus
Phlebia radiata
Pholiota tuberculosa var. curvipes
Phragmidium violaceum
Pleurotus ostreatus
Postia sp.
Rhytisma acerinum
Schizopora paradoxa
Steccherinum fimbriatum
Stereum insignitum
Thyronectria sinopica
Trametes gibbosa
Vuilleminia coryli
Xylaria carpophila
Xylaria hypoxylon
2024, un excellent millésime, davantage pour la SMI que pour les champignons.
La fête du champignons, nouvelle formule, réunissant les champignons avec leurs déterminateurs et tous leurs amis, accueillait cet année libraire, artistes, artisans, producteurs (de truffes, de pleurotes, ...), photographes autour du champignon.
Une vraie réussite, si on en croit le retour des 600 visiteurs et des exposants. Retour chronologique sur cet événement :
Dans les préparatifs, il faut d'abord récolter les champignons pendant deux journées complètes. A l'arrivée vendredi soir et samedi matin, cela fait beaucoup à trier, déterminer et mettre en place sur les tables ! L'affaire de tous :
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Geastrum minimum, mois d'1,5 cm de haut ! jamais vu dans la région jusque là. |
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Photogénique : une lépiote aux lames sanguines : Melanophyllum haematospermum |
https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=lPule9R7lRQ
La fête du champignon, comme si vous étiez, dans la peau d'un des 600 visiteurs.
En attendant un compte-rendu plus complet.
Thierry, reporter...
Au pied levé s'est organisée fin août la seconde sortie estivale.
L'été globalement pluvieux a fait exploser la fonge mais pas partout. La Haute-Marne rebaptisera 2024 comme l'année à girolles. Au nord de la Vingeanne l'argile présent y a été pour quelque chose.
Dans le calcaire, cela n'a pas été l'extase. Cependant l'espoir de trouver des bolets (et même des cèpes, avouons-le) est toujours présent quand un orage passe. Alors suite à une pluie, le 27 août, il fût décidé de se retrouver à Bèze, avec l'espoir de trouver une nouvelle fois le fameux bolet des Emile.
Disons-le de suite Baorangium emileorum n'était pas là. En revanche à la grande surprise de ceux qui avaient pronostiqué de ne rien trouver, la fonge démarrait et la quinzaine de SMIstes présents a eu de quoi s'occuper lors de la séance de détermination aux grottes de Bèze.
Beaucoup de jeunes exemplaires sont apparus, comme des petites trompettes, des petits pieds-de-mouton ou autres chanterelles et lactaires
La preuve de l'éclosion, avec ces amanites des Césars encore bébé dans leur "œuf" (= voile général).
Cèpes et girolles ont fini par remplir honorablement certains paniers.
Au chapitre des espèces intéressantes car peu communes, notons Abortiporus fractipes, Hymenoscyphus calyculus ou encore Lentinellus ursinus.
La liste des 47 espèces recensées :
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Lentinellus ursinus |
Estivale... c'est vite dit. Le mois de juin n'a pas franchement montré le soleil d'été. Tant mieux pour les champignons ! Une première sortie terrain s'est improvisée. Comme l'an passé Sébastien nous a accueilli dans ses bois communaux (c'est le cas de le dire, si on regarde la photo suivante ...)
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L'homme, le cerf et les thuyas géants |
Les girolles nous attendaient, accompagnées de quelques cèpes, et d'un nombre intéressant d'espèce plus petites à étudier, but de la sortie.
Alors que le tour de France s'annonçait dans le secteur, il nous a paru intéressant de parler un peu plus de ce petit marasme (moins d'1cm de diamètre) très courant sur branchettes tombées : le marasme petite roue, Marasmius rotula. De dessus ayant un aspect de parachute, en le retournant on voit de petites roues dues à cette zone des lames marquée autour du pied (appelée pseudocollarium) .
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Marasmius rotula, des petits parachutes venus du bois |
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le fameux pseudocollarium du marasme "petite roue" |
D'autres champignons nous ont occupés lors de la détermination en plein air au trou d'Argot. La liste, que du classique :
Amanita rubescens, A. rubescens fo. annulosulfurea, A. excelsa var. excelsa, A. fulva, Boletus aestivalis, Cantharellus pallens, Megacollybia platyphylla, Polyporus tuberaster, Rickenella fibula, Marasmius rotula, Marasmiellus ramealis, Hymenopellis radicata, Hypholoma fasciculare, Peziza succosa, Daedalea quercina, Eutypa spinosa, Stereum gausapatum, Russula olivacea, Meruliopsis corium.
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La troupe studieuse, un apéro ça se mérite ! |
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Rickenella fibula, une silhouette typique d'omphale |
- 13 avril 2024 -
La traditionnelle sortie printanière dont le but est principalement de découvrir les biotopes favorables aux différentes espèces de morilles a eu lieu comme l'an passé dans les forêts du Chatillonnais. Précisément : les combes à épicéas et morilles noires,
et la ripisylve à frênes favorables aux morilles jaunes.
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Morchella esculenta , très souvent accompagnée de sa mercuriale |
14 SMIstes ont répondu présents, dont 3 nouveaux adhérents ; Dominique, François et Jean-Michel en cette très chaude journée printanière (pour anecdote dès le lendemain un mois de journées fraîches et humide a succédé).
Le bilan mycologique restera mitigé (voire liste plus loin), avec quelques morilles ça et là, des helvelles, pézizes, inocybes ou autres.
Une retrouvaille historique !
Bilan mitigé mais historique puisque nous avons pu retrouver, dans le même secteur que l'an passé (voir article de 2023), une rareté dont nous pouvons être fiers puisqu'il s'agit de la seule station connue en France, et seulement la 3ème observation (après 2014 et 2023) : la belle omphale Chromosera cyanophila qui affectionnent les troncs ou souches pourris d'épicéas dans cette écologie.
Chromosera cyanophila (crédits photo : V. Ricard) |
Comme on a coutume de dire, ça valait le déplacement !
Pour le reste, il est à noter que nous avons pu comparer deux helvelles ayant appartenu autrefois au genre Paxina : Helvella acetabulum, très présente cette année un peu partout, et Dissingia leucomelaena, plus discrète, trouvée vers des pins.
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Helvella acetabulum (à gauche) et Dissingia leucomelaena (à droite) |
Matin
Après le passage mortifère
d’incendies, la vie, fort heureusement, ne tarde pas à revenir. Ce ne sont bien
sûr pas les mêmes espèces qui réapparaissent par enchantement. Quelques plantes y
arrivent (buis, hellébores, …) mais si le feu a été violent, rares sont les
espèces vivantes à retrouver leur territoire comme si rien ne c’était passé. Le
retour au stade naturel sera long...
Parmi les espèces pionnières
recolonisant ces milieux incendiés, certains champignons sont les premiers,
avec mousses ou lichens (citons pour exemples la mousse Funaria hygrometrica ou le
genre de lichens Carbonicola). Ces champignons spécifiques
des lieux brûlés sont dits carbonicoles. Plus d’une centaine d’espèces
assurément sont à ranger dans cette catégorie.
Cette fonge est intéressantes à
étudier, car occasionnelles. Notre région ayant été victimes, malheureusement
comme beaucoup d’autres, d’incendies récents les forces mycologiques locales
n’ont pas raté l’occasion de s’intéresser à cette fonge. Ainsi dans le cadre
des sorties de la SSNB les sociétés mycologiques SMI et SMCO ont programmé deux
sorties : une printanière sur la RNN Combe Lavaux Jean-Roland et une
automnale en RNR du Val-Suzon
Champignons des brûlis,
acte 1, samedi 23 mars 2024
Le théâtre de cette sortie est un
haut lieu naturaliste de la région : les corniches du sentier Quarteaux de
la combe Lavaux dans le secteur dit de l’aiguillon de Chamboeuf
Une grimpette sur la corniche plus tard, le
soleil est revenu, et la recherche des champignons carbonicoles a commencé.
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Une partie des chamois mycophiles |
Marceau, 8 ans, le plus motivé des fouineurs ! |
En général au printemps ce sont plutôt des ascomycètes, les lamellés (basidiomycètes) viennent davantage à l’automne. Parmi les ascomycètes de printemps qui aiment les places brûlées, tout le monde a bien sûr pensé aux morilles colonisatrices. D’autant plus que certaines sont bien présentes dans les autres milieux. Mais l’espoir est vite retombé. Nous nous sommes focalisés sur de mini-ascomycètes en forme de disques de moins d’1 cm. Très peu étaient présents malheureusement, probablement parce que ce secteur est trop fraîchement brûlé ou trop exposé à de vents forts qui ont séché la surface. En combe Vanoche un peu plus haut, c’est le contraire, vielle de 3 ans, plus encaissée, quasiment plus de traces de brûlis sont visibles, dire si la nature est résiliente.
La star de la sortie a été Anthracobia
tristis :
Fort heureusement d’autres
champignons intéressants ont pu être observés :
Zone incendiée_Corniche
Anthracobia tristis
Schyzophyllum commune, sur chênes brûlés
Tremella
aurantia parasitant Stereum hirsutum sur chêne
incendié
Dematophora
buxi
Nemania
serpens
Arrhenia rickenii
Dacrymyces
stillatus
Hypomyces aurantius parasite de Picipes
badius
Lachnella
alboviolascens
Peniophora
lycii sur buis incendié
Peniophora
proxima sur buis incendié
Phanerochaete
sordida sur buis incendié
Rhytidhysteron
hysterinum sur buis incendié
Tremella
aurantia parasitant Stereum hirsutum sur chêne
incendié
Le plus
spectaculaire étant cet ascomycète, Hypomyces aurantius, parasitant
un polypore, Picipes badius
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Le polypore bai, parasité par Hypomyces aurantius |
grossissement de la surface de l'Hypomyces, et aperçu microscopique des spores typiquement ornementées |