lundi 11 novembre 2024

Is 2024, un excellent millésime

 2024, un excellent millésime, davantage pour la SMI que pour les champignons.

La fête du champignons, nouvelle formule, réunissant les champignons avec leurs déterminateurs et tous leurs amis, accueillait cet année libraire, artistes, artisans, producteurs (de truffes, de pleurotes, ...), photographes autour du champignon. 

Une vraie réussite, si on en croit le retour des 600 visiteurs et des exposants. Retour chronologique sur cet événement :

Dans les préparatifs, il faut d'abord récolter les champignons pendant deux journées complètes. A l'arrivée vendredi soir et samedi matin, cela fait beaucoup à trier, déterminer et mettre en place sur les tables ! L'affaire de tous :




Puis il faut installer les ateliers, la décoration, la signalisation, les exposants ...
Samedi 19 ocotbre, fin de matinée, tout semble prêt, on peut inaugurer la fête du champignon, Is 2024  :

 


Inauguration avec nos fidèles élus :


 


Les visiteurs peuvent arriver, nous étions prêts !



Gros succès !


Les exposants n'ont pas arrêté, le concours de dessin pour les plus petits non plus.
Notre apprenti sorcier Cédric a même pu montrer son savoir en matière de culture de divers champignons en direct.




A propos de sorcier, un rond de sorcière a même poussé pendant la journée de dimanche...



On en oublierait presque les champignons...  ;  parmi les 350 exposés , des espèces pas habituelles ont pu être montrées au public. Quelques exemples :

Geastrum minimum, mois d'1,5 cm de haut ! jamais vu dans la région jusque là.

Photogénique : une lépiote aux lames sanguines : Melanophyllum haematospermum


Un cousin du meunier, odeur de farine en moins, Pseudoclitopilus rhodoleucus, jamais signalé encore en Bourgogne-Franche-Comté.

Un grand millésime 2024, un grand merci à tous ceux qui ont œuvré :




Crédits photos : Gilles Louviot, Alain Gardiennet, Joël Marceaux. 

mercredi 30 octobre 2024

Reportage : la fête du champignon !

 

https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=lPule9R7lRQ

La fête du champignon, comme si vous étiez, dans la peau d'un des 600 visiteurs.

En attendant un compte-rendu plus complet.

Thierry, reporter...

jeudi 17 octobre 2024

La fête du champignon !

 C'est le week-end prochain !




L'entrée est libre, venez nombreux !

mercredi 11 septembre 2024

Seconde sortie estivale

 Au pied levé s'est organisée fin août la seconde sortie estivale.

L'été globalement pluvieux a fait exploser la fonge mais pas partout. La Haute-Marne rebaptisera 2024 comme l'année à girolles.  Au nord de la Vingeanne l'argile présent y a été pour quelque chose.

Dans le calcaire, cela n'a pas été l'extase. Cependant l'espoir de trouver des bolets (et même des cèpes, avouons-le) est toujours présent quand un orage passe.  Alors suite à une pluie, le 27 août, il fût décidé de se retrouver à Bèze, avec l'espoir de trouver une nouvelle fois le fameux bolet des Emile.

Disons-le de suite Baorangium emileorum n'était pas là. En revanche à la grande surprise de ceux qui avaient pronostiqué de ne rien trouver, la fonge démarrait et la quinzaine de SMIstes présents a eu de quoi s'occuper lors de la séance de détermination aux grottes de Bèze.


Beaucoup de jeunes exemplaires sont apparus, comme des petites trompettes, des petits pieds-de-mouton ou autres chanterelles et lactaires

La preuve  de l'éclosion, avec ces amanites des Césars encore bébé dans leur "œuf" (= voile général).




Cèpes et girolles ont fini par remplir honorablement certains paniers.



Au chapitre des espèces intéressantes car peu communes, notons Abortiporus fractipes, Hymenoscyphus calyculus ou encore Lentinellus ursinus.


La liste des 47 espèces recensées :



Lentinellus ursinus

dimanche 7 juillet 2024

Première sortie estivale

 Estivale... c'est vite dit. Le mois de juin n'a pas franchement montré le soleil d'été. Tant mieux pour les champignons ! Une première sortie terrain s'est improvisée. Comme l'an passé Sébastien nous a accueilli dans ses bois communaux (c'est le cas de le dire, si on regarde la photo suivante ...)

L'homme, le cerf et les thuyas géants

Les girolles nous attendaient, accompagnées de quelques cèpes, et d'un nombre intéressant d'espèce plus petites à étudier, but de la sortie.

Alors que le tour de France s'annonçait dans le secteur, il nous a paru intéressant de parler un peu plus de ce petit marasme (moins d'1cm de diamètre) très courant sur branchettes tombées : le marasme petite roue, Marasmius rotula. De dessus ayant un aspect de parachute, en le retournant on voit de petites roues dues à cette zone des lames marquée autour du pied (appelée pseudocollarium) .

Marasmius rotula, des petits parachutes venus du bois

le fameux pseudocollarium du marasme "petite roue"


D'autres champignons nous ont occupés lors de la détermination en plein air au trou d'Argot. La liste, que du classique :

Amanita rubescens, A. rubescens fo. annulosulfurea, A. excelsa var. excelsa, A. fulva, Boletus aestivalis, Cantharellus pallens, Megacollybia platyphylla, Polyporus tuberaster, Rickenella fibula, Marasmius rotula, Marasmiellus ramealis, Hymenopellis radicata, Hypholoma fasciculare, Peziza succosa, Daedalea quercina, Eutypa spinosa, Stereum gausapatum, Russula olivacea, Meruliopsis corium.

La troupe studieuse, un apéro ça se mérite !


Rickenella fibula,
une silhouette typique d'omphale


samedi 25 mai 2024

Une retrouvaille historique

 - 13 avril 2024 -

La traditionnelle sortie printanière dont le but est principalement de découvrir les biotopes favorables aux différentes espèces de morilles a eu lieu comme l'an passé dans les forêts du Chatillonnais. Précisément : les combes à épicéas et morilles noires, 


et la ripisylve à frênes favorables aux morilles jaunes.

Morchella esculenta , très souvent accompagnée de sa mercuriale

14 SMIstes ont répondu présents, dont 3 nouveaux adhérents ; Dominique, François et Jean-Michel en cette très chaude journée printanière (pour anecdote dès le lendemain un mois de journées fraîches et humide a succédé).


Le bilan mycologique restera mitigé (voire liste plus loin), avec quelques morilles ça et là, des helvelles, pézizes, inocybes ou autres.

Une retrouvaille historique  !

Bilan mitigé mais historique puisque nous avons pu retrouver, dans le même secteur que l'an passé (voir article de 2023), une rareté dont nous pouvons être fiers puisqu'il s'agit de la seule station connue en France, et seulement la 3ème observation (après 2014 et 2023) : la belle omphale Chromosera cyanophila qui affectionnent les troncs ou souches pourris d'épicéas dans cette écologie.

Chromosera cyanophila (crédits photo : V. Ricard)

Comme on a coutume de dire, ça valait le déplacement !

Pour le reste, il est à noter que nous avons pu comparer deux helvelles ayant appartenu autrefois au genre Paxina : Helvella acetabulum, très présente cette année un peu partout, et Dissingia leucomelaena, plus discrète, trouvée vers des pins.

Helvella acetabulum (à gauche) et Dissingia leucomelaena (à droite)

Matin

Dichomitus campestris
Fomitopsis pinicola
Helvella acetabulum
Helvella leucomelaena
Inocybe cf abietis
Morchella deliciosa
Strobilurus esculentus
Strobilurus tenacellus

Après-midi
Chromosera cyanophila
Coprinellus disseminatus
Coprinellus radians
Disciotis venosa
Fomitopsis pinicola
Helvella acetabulum
Kretzschmaria deusta
Morchella deliciosa
Morchella esculenta
Mycena pura fo. alba
Pachyella aquatilis
Psathyrella candoleana
Strobilurus esculentus
Verpa conica







mardi 2 avril 2024

Champignon des brûlis, acte 1

 

Après le passage mortifère d’incendies, la vie, fort heureusement, ne tarde pas à revenir. Ce ne sont bien sûr pas les mêmes espèces qui réapparaissent par enchantement. Quelques plantes y arrivent (buis, hellébores, …) mais si le feu a été violent, rares sont les espèces vivantes à retrouver leur territoire comme si rien ne c’était passé. Le retour au stade naturel sera long...

Parmi les espèces pionnières recolonisant ces milieux incendiés, certains champignons sont les premiers, avec mousses ou lichens (citons pour exemples la mousse Funaria hygrometrica ou le genre de lichens Carbonicola). Ces champignons spécifiques des lieux brûlés sont dits carbonicoles. Plus d’une centaine d’espèces assurément sont à ranger dans cette catégorie.

Cette fonge est intéressantes à étudier, car occasionnelles. Notre région ayant été victimes, malheureusement comme beaucoup d’autres, d’incendies récents les forces mycologiques locales n’ont pas raté l’occasion de s’intéresser à cette fonge. Ainsi dans le cadre des sorties de la SSNB les sociétés mycologiques SMI et SMCO ont programmé deux sorties : une printanière sur la RNN Combe Lavaux Jean-Roland et une automnale en RNR du Val-Suzon

 

Champignons des brûlis, acte 1, samedi 23 mars 2024

Le théâtre de cette sortie est un haut lieu naturaliste de la région : les corniches du sentier Quarteaux de la combe Lavaux dans le secteur dit de l’aiguillon de Chamboeuf




A 14h une petite vingtaine de participants s’est retrouvée autour de l’organisateur, Alain Gardiennet, qui en vain a bien essayé d’expliquer le programme de cette sortie et les attentes mais c’était sans compter une première giboulée bien fraîche et bruyante de grésil.

 

Une grimpette sur la corniche plus tard, le soleil est revenu, et la recherche des champignons carbonicoles a commencé.

Une partie des chamois mycophiles
 

Marceau, 8 ans, le plus motivé des fouineurs !

En général au printemps ce sont plutôt des ascomycètes, les lamellés (basidiomycètes) viennent davantage à l’automne. Parmi les ascomycètes de printemps qui aiment les places brûlées, tout le monde a bien sûr pensé aux morilles colonisatrices. D’autant plus que certaines sont bien présentes dans les autres milieux. Mais l’espoir est vite retombé. Nous nous sommes focalisés sur de mini-ascomycètes en forme de disques de moins d’1 cm. Très peu étaient présents malheureusement, probablement parce que ce secteur est trop fraîchement brûlé ou trop exposé à de vents forts qui ont séché la surface. En combe Vanoche un peu plus haut, c’est le contraire, vielle de 3 ans, plus encaissée, quasiment plus de traces de brûlis sont visibles, dire si la nature est résiliente.

La star de la sortie a été Anthracobia tristis :


Un mois plus tôt c’est une autre espèce du genre qui était présente, Anthracobia macrocystis, distinguable de la précédente seulement au microscope.

Fort heureusement d’autres champignons intéressants ont pu être observés :

Zone incendiée_Corniche

Anthracobia tristis

Schyzophyllum commune, sur chênes brûlés

Tremella aurantia parasitant Stereum hirsutum sur chêne incendié

 Combe Saint-Matin

Dematophora buxi

Nemania serpens

 Combe Vanoche

Arrhenia rickenii

Dacrymyces stillatus

Hypomyces aurantius parasite de Picipes badius

Lachnella alboviolascens

Peniophora lycii sur buis incendié

Peniophora proxima sur buis incendié

Phanerochaete sordida sur buis incendié

Rhytidhysteron hysterinum sur buis incendié

Tremella aurantia parasitant Stereum hirsutum sur chêne incendié

 

Le plus spectaculaire étant cet ascomycète, Hypomyces aurantius, parasitant un polypore, Picipes badius

Le polypore bai, parasité par Hypomyces aurantius

 


grossissement de la surface de l'Hypomyces,
 et aperçu microscopique des spores typiquement ornementées