Savez-vous différencier Morchella esculenta de Morchella vulgaris ?
Voyons cela : parmi ces morilles, laquelle est Morchella esculenta ?
Vous donnez la langue au chat ?
La réponse, par le chat lui-même :
mardi 16 avril 2019
Chronique printanière
Au printemps, il n'y a pas que les morilles...
La quête de la morille dite "blonde" (Morchella esculenta) se faisant dans des lieux frais et humides amène toujours à faire d'autres rencontres.
Notamment dans les terrains à ficaires (Ranunculus ficaria, en photo ci-après), tels les bords de rivières, on rencontre souvent à cette époque le morillon qui, on le rappelle, est aussi une morille (Morchella gigas).
Et quand le morillon est là, la verpe conique (Verpa conica, de la famille des Morchellaceae également) n'est pas loin.
Dans cet écosystème, de plus en plus de frênes sont tombés, ce qui fait le bonheur des pyrénomycètes saprophytes, tels Daldinia concentrica, ou encore Hypoxylon petriniae.
Bien d'autres champignons apparaissent dans ces milieux humides, dont des lamellés. Citons les plutées, coprins, psathyrelles qui sont les plus fréquents.
Ce milieu n'est pas le seul à produire des champignons au printemps.
Le champignon, un prétexte pour aller profiter du soleil dans la nature ...
La quête de la morille dite "blonde" (Morchella esculenta) se faisant dans des lieux frais et humides amène toujours à faire d'autres rencontres.
Notamment dans les terrains à ficaires (Ranunculus ficaria, en photo ci-après), tels les bords de rivières, on rencontre souvent à cette époque le morillon qui, on le rappelle, est aussi une morille (Morchella gigas).
![]() |
Ranunculus ficaria |
![]() |
Morchella gigas |
Et quand le morillon est là, la verpe conique (Verpa conica, de la famille des Morchellaceae également) n'est pas loin.
![]() |
De gauche à droite : 2 morillons, 2 verpes et la ficaire |
![]() |
Daldinia concentrica, sur frêne |
Hypoxylon petriniae, sur frêne |
Bien d'autres champignons apparaissent dans ces milieux humides, dont des lamellés. Citons les plutées, coprins, psathyrelles qui sont les plus fréquents.
![]() |
Coprinus romagnesianus |
Ce milieu n'est pas le seul à produire des champignons au printemps.
Le champignon, un prétexte pour aller profiter du soleil dans la nature ...
mardi 9 avril 2019
Anthostoma decipiens
Cette
sortie en RN Combe Lavaux Jean Rolland ce 25 mars 2019 était toute
désignée pour découvrir des pyrénomycètes encore cachés. En
effet soleil et vent du nord réunis avait transformé une fois de
plus le climat en période de sècheresse, alors il ne fallait pas
espérer trouver des lamellés ou autres champignons dits supérieurs.
Chemin faisant, entre la
pelouse des Essoyottes, mare temporairement sèche, et la Combe
Saint-Martin, la petite troupe de la SMCO pas après pas constatait
les dégâts des périodes répétées de sècheresse : les
arbres souffrent et les champignons parasites s’en donnent à cœur
joie pour porter le coup de grâce, laissant place aux fossoyeurs
saprophytes. Dans le cas du buis, c’est un insecte a fini le
travail : spectacle morbide que ces buis sans feuilles
probablement morts après le passage du champignon Cylindrocladium
buxicola et de la
pyrale. Mais que dire de nos chênes, symboles de la force arbustive
dans nos forêts des plateaux calcaires, quand nous n’avions plus
assez de doigts pour compter ceux parasités par Pseudoinonotus
dryadeus, gros
champignon poré présent à la base. Bref, ce n’est pas le bois
mort qui manquait et l’activité principale était d’aller
dénicher des mini champignons ou myxos bien cachés sous les troncs
ou branches tombés, dans la dernière niche écologique encore
humide. C’est dans ce contexte que furent observés des corticiés
intéressants, le très joli myxo Enerthenema
papillatum et, sur
une branche de charme tombée, Anthostoma
decipiens.
Voilà
plus de 10 ans que je ne l’avais pas observé. Et encore,
l’observation dans le parc du lycée Félix Kir de
Plombières-lès-Dijon en 2007 ou dans la cédraie de la Trouhaude en
2008 toutes deux sur charme, étaient à maturité trop avancée ne
permettant pas de valider définitivement et scientifiquement la
détermination. Depuis ce temps, il me tardait d’observer une belle
récolte. Ce fût le cas lors de cette sortie. Une magnifique récolte
était présente et de suite sur le terrain j’ai pu la reconnaître.
Les becs dressés côte-à-côte étaient typiques :
Voilà
plus de 10 ans que je ne l’avais pas observé. Et encore,
l’observation dans le parc du lycée Félix Kir de
Plombières-lès-Dijon en 2007 ou dans la cédraie de la Trouhaude en
2008 toutes deux sur charme, étaient à maturité trop avancée ne
permettant pas de valider définitivement et scientifiquement la
détermination. Depuis ce temps, il me tardait d’observer une belle
récolte. Ce fût le cas lors de cette sortie. Une magnifique récolte
était présente et de suite sur le terrain j’ai pu la reconnaître.
Les becs dressés côte-à-côte étaient typiques :
L’histoire
est d’autant plus belle que je découvre que c’est notre cher
botaniste Augustin-Pyramus de Candolle qui a créé cette espèce en
1805. A l’époque, mes chers pyrénomycètes étaient appelés
« sphéries ». Plus de deux siècles plus tard, le genre
Sphaeria a
explosé en un grand nombre de genres, et c’est de notre devoir
de poursuivre l’aventure, en mémoire de nos aînés naturalistes
que nous pouvons encore lire. Vous pouvez me croire, le mycologue
n’est pas menteur…
Anthostoma
decipiens (DC.)
Nitschke
Basionyme :
= Sphaeria
decipiens De
Candolle
Alain Gardiennet
Inscription à :
Articles (Atom)